Jaguar MKII 3,4L

 

 

Conçue pour combler le vide existant entre les modèles sportifs et l'opulente berline de haut de gamme, la Mk 2 voit le jour en octobre 1959. Compacte, basse et ramassée, elle rompt avec le gabarit des majestueuses Mk VII-Mk IX, par rapport auxquelles elle abandonne quarante centimètres en longueur (et 300 kilos !).

 

 

Original et intemporel, le design de la voiture s'inscrit toutefois dans la filiation esthétique de la marque depuis 1948. A l'image de l'XK 120, sa glorieuse et sportive aînée, la Mk 2 offre un concerto de courbes et de galbes, une partition dans laquelle brille Jaguar. Elle est proposée initialement dans les trois cylindrées de 2,4 litres, 3,4 litres et 3,8 litres.

 

 

La nôtre reçoit le moteur XK de 3,4 litres qui, avec deux carburateurs SU, développe 210 ch. La différence de puissance par rapport au 3,8 litres se révèle peu perceptible, et tout au plus peut-on ressentir une souplesse légèrement inférieure.

 

 

Une fois à bord, le bouton poussoir du contact libère la merveilleuse sonorité rauque du moteur XK, un régal pour le mélomane de la route. Seul bémol, il est de notoriété publique que les ingénieurs de Sa Majesté n'ont pas exprimé le meilleur de leur talent dans l'art des transmissions et la boîte Moss apparaît de ce point de vue comme un sommet.

 

 

Il faut donc aller chercher loin en avant la première non synchronisée et prendre garde de ne pas la confondre avec la marche arrière toute proche. Accrocheuse, cette transmission archaïque impose le double débrayage pour rétrograder sur les hauts régimes, surtout en seconde, sous peine de faire hurler les synchros. Enfin, sa commande peu précise se voit pénalisée par de longs débattements. Par contre, l'overdrive, que l'on actionne par un levier placé sur la colonne direction, permet de soulager le moteur de l'ordre de 1000 tours en quatrième.

 

 

Au final, le privilège de rouler en ancienne s'accompagne des inévitables caprices propres à ces modèles d'une autre époque…